“Cosmogonias” : 1 exposition, 3 artistes à découvrir à la Galerie municipale Jean-Collet
La suite du cycle d’expositions La Construction du Champ se développe cette année en trois temps : saisir, agencer et réintégrer. Après La Matière du Monde, la Galerie municipale Jean-Collet présente Cosmogonias à découvrir du 25 mai au 10 juillet.
Espace immersif invitant à entamer une traversée initiatique, Cosmogonias articule les œuvres de trois artistes ayant en commun dans leurs démarches la combinaison du vivant : Marie-Sarah Adenis, Jean-François Krebs et Valentin Ranger proposent de nouvelles façons d’être au monde.
Libres de façonner des univers, les artistes développent de nouveaux récits et déploient des corps contemporains qui auraient pu sortir des textes d’Homère et d’Hésiode, du Râmâyana et du Mahâbhârata ou d’autres textes fondateurs.
Il s’agit ici, comme le dirait Marie-Sarah Adenis, d’”Aller de l’équation au mythe et en sens inverse”.
Des mondes voient la lumière, des mondes que nous ne voyions pas avant. “La vérité est dans l’abîme”, disait Démocrite ; et Richard Feynman, l’un des pères de la physique quantique : “Il y a plein d’espace au fond”.
C’est là que, dans cette exposition, les corps s’augmentent, se réparent, se relient à d’autres êtres humains et à d’autres espèces. Ils donnent naissance à de nouvelles identités et à de nouvelles communautés.
Des flux de vie, des canaux, des liquides et des sèves.
Des corps attendent dans la salle d’un Méta-Hôspital, dans les limbes entre deux mondes, entre le Metaverse et la métamorphose.
Des corps s’hybrident, entre homme et végétal, affinités toxiques ou relations amoureuses, liens contraires capables d’engendrer à leur tour, transmettant ces systèmes immunitaires mis à jour.
Des corps s’ouvrent, comme le grand livre des espèces et des chimères. Des textes et des lettres d’alphabets s’y baladent, s’assemblent et prennent sens. Les hélices de l’ADN deviennent échelles, formant des ponts qui connectent.
Ces propositions ouvertes sont des architectures en chantier du vivant. Cosmogonias rassemble des narrations possibles, ouvre des chemins et réactualise les liens entre la matière et le vivant.
Des énergies traversent et relient l’”autre” ; le désir et l’esprit mettent en relation des parties du réel jusqu’alors séparées, élargissant le champ du vivant et développant des écosystèmes.
D’une soupe primitive, les mondes s’agencent, se tissent ; les fils de chaîne et la trame du vivant sont à l’ouvrage. Dans les ateliers du vivant, les esquisses de cosmogonies contemporaines se dessinent.
À propos de Marie-Sarah Adenis
Née en 1986, vit et travaille à Paris.
Marie-Sarah Adenis est une artiste-designer qui se définit avant tout comme une conteuse du vivant. Elle est à la fois diplômée en design (ENSCI-les-Ateliers) et en biologie (ENS-Ulm). Dans son travail, elle tire des fils entre l’infiniment petit et l’infiniment lointain pour mettre en lumière les relations sous-jacentes que nous avons avec ces mondes invisibles. Le vivant est sa matière et elle invente des manières de le mettre en scène. S’inscrivant dans les nouveaux récits du monde que les scientifiques nous rapportent aujourd’hui, Marie-Sarah s’attache à les mettre en forme en empruntant l’univers symbolique mis en place depuis des millénaires par les sociétés magiques.
À propos de Jean-François Krebs
Vit et travaille à Londres
Le travail de Jean-François Krebs, entre performance, installation, sculpture, vidéo et tissage, forme une recherche tactile, olfactive, visuelle et théorique autour de la liquidité, de la limite des corps, de la transformation en végétal et des rites de guérison. De nombreuses hospitalisation au cours de son adolescence et comme jeune adulte ont retardé son cursus universitaire, mais lui ont aussi permis de développer une sensibilité particulière à la question du soin, l’empathie et de la métamorphose.
À propos de Valentin Ranger
Né en 1992, vit et travaille à Paris
Valentin Ranger conçoit des mondes virtuels opératiques, prenant la forme de traversées initiatiques et transcendantales intimes, à travers le corps et les mutations du vivant. L’artiste y rencontre de nouvelles espèces, identités tentant de s’animer et de vivre en communauté. Ses épopée 3D créent des atmosphères immersives, qui font état d’un entre deux mondes, entre quêtes d’absolu et réalité du temps, entre infini du virtuel et rencontre du présent. Valentin Ranger tisse le lien entre évolution, mutation et capacité à ressentir d’autres mondes.
Vernissage le mercredi 25 mai 2022 à 18h
[Source : communiqué de presse]
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